POUR UNE RÉVOLUTION
DANS LA MER

De la surpêche à la résilience


Didier Gascuel
Préface Isabelle Autissier

Actes Sud, Avril 2019

Didier Gascuel est professeur en écologie marine à Agrocampus Ouest à Rennes. Ses travaux de recherche portent sur l’exploitation durable des ressources vivantes de la mer et sur la modélisation des impacts de la pêche, notamment en Europe et en Afrique de l’Ouest. Spécialiste reconnu de l’approche écosystémique de la gestion des pêches, il est membre du Conseil scientifique d’Ifremer et du Conseil scientifique des pêches de l’Union européenne. Il a une longue pratique de la vulgarisation scientifique et des relations entre science et société.

Pour en savoir plus

En mer, sans doute plus tôt et plus fort qu’ailleurs, l’homme a percuté les limites de la biosphère. Pendant des millénaires, les ressources vivantes que nous exploitions se sont renouvelées. Mais au cours du XXe siècle, la surpêche s’est généralisée. Nous avons vidé la mer d’une partie de ses poissons et perturbé le fonctionnement des écosystèmes en profondeur.

La mer est malade, mais les premières victimes sont les hommes eux-mêmes. Nul besoin d’attendre ici les générations futures. Les pêcheurs d'aujourd'hui paient déjà très cher les erreurs d'hier… et celles que nous continuons à commettre. La crise écologique, ce sont des ports qui se vident et des communautés humaines laissées à l’abandon.

C’est une histoire rarement évoquée mais qui nous concerne tous, pêcheurs, consommateurs et citoyens. Elle pose des questions nouvelles : peut-on exploiter une ressource naturelle de manière vraiment durable ? Sommes-nous capables, nous les humains, de mettre des bornes à notre propre capacité d’autodestruction ? Pourquoi ne l’avons-nous pas fait jusqu’à présent ? Et que faudrait-il changer radicalement pour enfin assurer un avenir durable à l’exploitation des ressources vivantes de l’Océan ?

Cet ouvrage de fond, d’une lecture facile, apporte à ces questions un nouvel éclairage. Didier Gascuel y propose un diagnostic de la surexploitation des mers, des analyses, des principes nouveaux et trois ruptures fortes (dans notre relation aux écosystèmes, dans nos modes de production et dans notre système de gouvernance), pour mettre sur pied un nouveau type de pêche, la “pêchécologie”, qui réconcilierait l’exploitation et la conservation, les hommes et leur territoire, le local et le global.

La pêche maritime est un test de notre capacité à muter vers le durable et la résilience. C’est un morceau, petit mais significatif, de la grande histoire des hommes confrontés à leur propre crise écologique. Une révolution dans la mer est possible, pour qu’avec les poissons, les écosystèmes et la diversité du vivant, l’aventure humaine continue.


Bonnes pages



Chapitre 5 - La longue bataille de la gestion des pêches

Ensemençons la mer …

Les partenariats de l’Union européenne

Aveuglement sur un désastre

Chapitre 6 - Garder la pêche et minimiser l’impact

Quand l’aquaculture aggrave la surpêche

Garder la pêche, c’est mettre l’Homme dans l’écosystème

Pêcher plus, en impactant moins ?

Chapitre 7 - L’objectif c’est l’Homme

La nature n’a pas de prix

La pêche, un atout pour l’aménagement des territoires côtiers

Chapitre 8 - De nouvelles exigences démocratiques

Les ressources marines, bien commun de l’humanité

Quelle consommation écoresponsable ?

Sommaire

Préface : Isabelle Autissier

Introduction : la pêche, la mine et l’agriculture

PREMIERE PARTIE : La dynamique de la surexploitation des écosystèmes marins



SECONDE PARTIE : La gestion des pêches entre théorie et impuissance



TROISIEME PARTIE 3 : Trois ruptures pour une révolution dans la mer



Epilogue - Un enjeu pour les humains